La mosquée Al Salam (Paix, en français) de Fort Smith, dans l’Arkansas, a en effet été dégradée en octobre 2016 avec de la peinture en bombe.
Le jeune homme, tout juste âgé de 20 ans à l’époque, a rapidement regretté son geste : il risquait jusqu’à six ans de prison. Il a finalement été condamné à des travaux d’intérêt général ainsi qu’à une amende de 3 200 dollars (2 600 euros) à titre de dommages et intérêts.
Cependant, les responsables de la mosquée ont eu vent des difficultés financières que traversait Abraham Davis dont le travail à la station service ne paye pas assez. « Nous avons entendu qu’il avait des problèmes financiers », a déclaré le président de la mosquée Louay Nassri. « S’il ne payait pas son amende, c’est automatiquement six ans de prison… Nous ne voulions pas qu’il aille en prison pour six ans », a-t-il fait savoir auprès de la chaîne locale Kark.
Pardonner à celui qui demande pardon
Pour expliquer ce beau geste de générosité, le président de la mosquée, fidèle au nom que porte son lieu de culte, a fait savoir que l’acte de l’individu condamné, aussi mauvais soit-il, « ne doit pas peser sur lui le reste de sa vie », d’autant qu’Abraham Davis avait présenté ses excuses aux responsables et aux fidèles de la mosquée.
L’argent qui a été donné devait initialement servir à des travaux de rénovation de la mosquée. Mais « comme je lui ai dit, nous voulons qu’il ait un meilleur avenir », précise Louay Nassri. « Nous avons pensé que c’était la bonne chose à faire. (…) Nous n’avions jamais pensé que ce pardon deviendrait une histoire internationale », fait-il part face à la médiatisation de son geste. Un bel acte de miséricorde accompli pendant la période de Noël auquel ne s’attendait surement pas Abraham Davis et sa famille dont les liens avec la mosquée sont plus que jamais solides.